Qu'un
faible puisse remporter la victoire sur un fort est une possibilité
induite par les principes de l'Aïkido, notamment par la
non-opposition, le retournement de la force de l'attaquant contre
lui-même et l'utilisation correcte du corps pour activer le Ki,
fabuleuse énergie qui peut permettre de dépasser le potentiel de
force d'un adversaire.
Souvent
ignoré pour ne pas risquer d'orienter la pratique vers un travers
« pseudo-ésotérique » ou d’affirmer son ignorance à
son sujet, le Ki reste aujourd'hui fréquemment un tabou dans les
courants officiels. S'il apparaît comme une spécificité de
l'Aïkido, il est présent dans nombre de Budo
japonais.
Lorsque
j'ai commencé l'Aïkido et interrogé des enseignants sur le Ki, on
m'a souvent répondu qu'il ne fallait pas le chercher spécifiquement,
qu'il était inclus dans la pratique et que les questions
trouveraient leur réponse en temps voulu. L'un d'eux me répondit
plus précisément : « Pratique en respectant les
principes et, que tu en parles ou non, de toute façon il se mettra
en œuvre naturellement. »
Aujourd'hui
je reconnais dans cette réponse une grande pertinence et si le
« naturellement » vient beaucoup plus facilement avec 30
ans de pratique, la durée de pratique n'est pas la seule donnée car
on peut pratiquer toute une vie en passant à côté de l'essentiel.
Qu'est-ce
que le Ki ? Peut-on le développer ? Comment l'activer dans
la pratique ?