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samedi 12 avril 2014

Guerre froide des fédérations françaises d'Aïkido

ou les caprices enfantins d'adultes immatures

Souvenez-vous de l'enfance bête et des répliques du style : « mon père en a un plus gros que le tien » ou « je te tiens fâché* jusqu'à la Noël »... Si on rit aisément aujourd'hui de la bêtise que nous avons sûrement partagée, c'est que, depuis lors, nous avons mûri. 

À regarder la situation de l'Aïkido fédéral français, il semble que ce ne soit pas le cas des instances dirigeantes.


Dernièrement, l'entrée à des stages dirigés par des hautes autorités de l'Aïkikaï a été refusée à des pratiquants pour motif qu'ils sont licenciés dans « l'autre fédération ». Cette décision émane d'une des instances dirigeantes : c'est leur choix (ou leur caprice).
Mais alors, pourquoi continuer à organiser les passages de grades ensemble ? Pourquoi continuer à négocier les promotions de grades lors des réunions de la CSDGE** ?

Certes, parce que c'est l'État qui les y oblige, mais qui ne les contraint pourtant pas à résoudre définitivement leur antagonisme, à l'instar de parents quelque peu laxistes qui laissent leurs enfants se crêper le chignon, qui plus est en public : lamentable !

Il semblerait que ces fédérations françaises d'Aïkido aiment à croire qu'elles détiennent la seule et unique Vérité, le système français les y invitant, notamment avec la législation sur les fédérations qui prône une seule fédération délégataire par discipline. Pas de chance, il y a eu une naissance gémellaire, cas d'exception dans le paysage des fédération françaises sportives. À y regarder de plus près, il s'agit plutôt de frères siamois séparés dans des conditions que la grande majorité des pratiquants d'aujourd'hui ignore. Auraient-ils perdu quelques neurones essentiels lors de cette séparation et serait-ce la cause de leur égarement ?

Nous savons hélas que les guerres fratricides ne datent pas d'hier... Déjà dans l'Ancien Testament, il est relaté l'histoire des jumeaux Jacob et Esaü, fils d'Isaac, lui-même fils d'Abraham. Il est dit que les jumeaux se battaient déjà in utero. À leur naissance, Jacob essaya de retenir le talon de son frère pour qu'il ne soit pas le premier à venir au monde. Il réussira même à voler le droit d'aînesse de son frère en se faisant passer pour lui auprès de leur père lors de la bénédiction de succession. De leur haine mutuelle naîtront deux lignées distinctes. Et dire que c'est Dieu lui-même qui exhaussa les prières de leur mère qui était stérile !

Quelques millénaires plus tard, ce qui est stérile c'est bien la guerre des fédérations françaises d'Aikido, ou du moins de leur dirigeants.

À lire aussi : l'arbre au multiple
* Expression usitée en Languedoc
** (CSDGE : commission des grades Dan imposée par l’État français)

2 commentaires:

  1. Comme dans bien d'autres milieux, ce sont ceux qui sont en bas sur qui retombe les effets d'une guerre qui ne les concerne pas. Car si le fait pour certains de devoir faire un choix entre ffab et ffaaa s'impose, pour d'autre le choix est bien plus limité (sauf prendre sa licence dans un club à 30km).
    Or s'il était une chose qui pouvait profiter dans le fait qu'il existe deux fédération c'est bien de pouvoir en tirer le meilleurs de l'une comme de l'autre. Mais aujourd'hui il n'en est plus question : je garde mon sens de la technique et tout ce qui aurait pu te faire progresser.
    Il ne reste qu'au frontaliers à prendre une licence dans un club et une autre à l'autre fédé.
    Chez moi doublon = couillon. Argent et temps gâché.
    J'avoue qu'avec ce genre d'attitude, je pense de plus en plus d'autres voies et de sortir comme bien d'autres du circuit classique (fédération) pour vivre enfin mon aïkido celui qui colle à mes aspiration.
    Eric Lerouge

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    1. Envisager d'autres voies pour pratiquer la Voie... oui !
      Beaucoup en ont déjà fait le choix.

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