ou
les caprices enfantins d'adultes immatures
Souvenez-vous
de l'enfance bête et des répliques du style : « mon père
en a un plus gros que le tien » ou « je te tiens
fâché*
jusqu'à la Noël »... Si on rit aisément aujourd'hui de la
bêtise que nous avons sûrement partagée, c'est que, depuis lors,
nous avons mûri.
À regarder la situation de l'Aïkido fédéral
français, il semble que ce ne soit pas le cas des instances
dirigeantes.
Dernièrement,
l'entrée à des stages dirigés par des hautes autorités de
l'Aïkikaï a été refusée à des pratiquants pour motif qu'ils
sont licenciés dans « l'autre fédération ». Cette
décision émane d'une des instances dirigeantes : c'est leur
choix (ou leur caprice).
Mais
alors, pourquoi continuer à organiser les passages de grades
ensemble ? Pourquoi continuer à négocier les promotions de grades
lors des réunions de la CSDGE** ?
Certes,
parce que c'est l'État qui les y oblige, mais qui ne les contraint
pourtant pas à résoudre définitivement leur antagonisme, à
l'instar de parents quelque peu laxistes qui laissent leurs enfants
se crêper le chignon, qui plus est en public : lamentable !
Il
semblerait que ces fédérations françaises d'Aïkido aiment à
croire qu'elles détiennent la seule et unique Vérité, le système
français les y invitant, notamment avec la législation sur les
fédérations qui prône une seule fédération délégataire par
discipline. Pas de chance, il y a eu une naissance gémellaire, cas
d'exception dans le paysage des fédération françaises sportives. À
y regarder de plus près, il s'agit plutôt de frères siamois
séparés dans des conditions que la grande majorité des pratiquants
d'aujourd'hui ignore. Auraient-ils perdu quelques neurones essentiels
lors de cette séparation et serait-ce la cause de leur égarement ?
Nous
savons hélas que les guerres fratricides ne datent pas d'hier...
Déjà dans l'Ancien Testament, il est relaté l'histoire des jumeaux
Jacob et Esaü, fils d'Isaac, lui-même fils d'Abraham. Il est dit
que les jumeaux se battaient déjà in utero. À leur naissance,
Jacob essaya de retenir le talon de son frère pour qu'il ne soit pas
le premier à venir au monde. Il réussira même à voler le droit
d'aînesse de son frère en se faisant passer pour lui auprès de
leur père lors de la bénédiction de succession. De leur haine
mutuelle naîtront deux lignées distinctes. Et dire que c'est Dieu
lui-même qui exhaussa les prières de leur mère qui était stérile
!
Quelques
millénaires plus tard, ce qui est stérile c'est bien la guerre des
fédérations françaises d'Aikido, ou du moins de leur dirigeants.
À
lire aussi : l'arbre au multiple
*
Expression usitée en Languedoc
**
(CSDGE : commission des grades Dan imposée par l’État français)
Comme dans bien d'autres milieux, ce sont ceux qui sont en bas sur qui retombe les effets d'une guerre qui ne les concerne pas. Car si le fait pour certains de devoir faire un choix entre ffab et ffaaa s'impose, pour d'autre le choix est bien plus limité (sauf prendre sa licence dans un club à 30km).
RépondreSupprimerOr s'il était une chose qui pouvait profiter dans le fait qu'il existe deux fédération c'est bien de pouvoir en tirer le meilleurs de l'une comme de l'autre. Mais aujourd'hui il n'en est plus question : je garde mon sens de la technique et tout ce qui aurait pu te faire progresser.
Il ne reste qu'au frontaliers à prendre une licence dans un club et une autre à l'autre fédé.
Chez moi doublon = couillon. Argent et temps gâché.
J'avoue qu'avec ce genre d'attitude, je pense de plus en plus d'autres voies et de sortir comme bien d'autres du circuit classique (fédération) pour vivre enfin mon aïkido celui qui colle à mes aspiration.
Eric Lerouge
Envisager d'autres voies pour pratiquer la Voie... oui !
SupprimerBeaucoup en ont déjà fait le choix.