Vous trouverez ci-dessous un interview du 25 janvier 2008 publié dans Aïkido-Ka Magazine qui était un site internet commercial devenu e-zanshin.fr. La partie magazine fût animé une longue période par Ivan Bel (http://fudoshinkan.over-blog.com/) qui était ouvert aux différents courants de pratique de l'Aïkido. L'article qui suit eu lieu après le départ de Ivan, et Aïkido-Ka Magazine disparu peu après.
Pour ma part, en cinq ans, certains points de vue restent inchangés mais d'autres ont fortement évolués, ceux-ci feront l'objet d'un autre article.
« Marc Senzier est pratiquant d'Aïkido et de Iaïdo. Quatrième Dan d'Aïkido, il est l'enseignant principal au sein de l’École Shin Do Aïki-Ryu, affiliée à la FFAAA et qui regroupe plusieurs Dojos dans le secteur Est, Nord-est de Montpellier. Marc occupe également la fonction de président du comité départemental FFAAA de l'Hérault depuis 6 ans. Il nous parle aujourd'hui de son parcours, de son enseignement et de aussi de sa vision de l'organisation de l'Aïkido en France. »
Aïkidoka Magazine : Comment êtes-vous venu à l'Aïkido ?
Marc Senzier : Enfant, j'ai voulu pratiquer l'Aïkido. Il avait une bande dessinée qui s'appelait Docteur Justice. Dans un numéro, les différentes tenues d'arts martiaux étaient présentées : j'ai vu celle de l'Aïkido et je me suis dit que c'était ça...(Rires) Bref, j'ai voulu pratiquer alors que je n'avais que 7 ou 8 ans. C'était en 1972 ou 73. À cette époque, il n'y avait pratiquement pas de cours d'Aïkido pour adultes à Montpellier et encore moins pour les enfants. J'ai alors essayé le Judo, le professeur m'a convaincu de faire du Judo en me disant qu'il fallait que je commence par là et que je pourrai faire de l'Aïkido plus tard.
J'ai fait deux saisons et j'ai abandonné. Ce n'est qu'à l'âge de 24 ans que j'ai franchi à nouveau les portes d'un Dojo d'Aïkido.
A.M.: Depuis combien de temps pratiquez-vous ?
M.S.: C'est ma 18e saison.
A.M. : Où avez-vous débuté et avec qui ?
M.S.: J'ai suivi mes premiers cours d'Aïkido à Nîmes avec un enseignant qui est malheureusement décédé dans un accident de plongée peu de temps après : Manu... Je n'ai jamais connu son nom de famille. J'ai adoré, il m'a donné l'envie de pratiquer. J'ai ensuite déménagé sur Montpellier. J'ai essayé 2 ou 3 clubs, mais je n'ai vraiment pas retrouvé l'ambiance ou l'esprit des cours que j'avais suivis. J'ai déménagé à nouveau juste à côté d'un club de sport où il y avait un cours d'Aïkido : ça a été le bon, j'ai retrouvé ce que je cherchais : C'était avec Gilbert Maillot (alors 3e Dan) et Claude Morezzi.
A.M. : Où enseignez-vous et depuis combien de temps ?
M.S.: J'ai commencé à enseigner à Castries en 1995, je venais d'avoir mon premier Dan et mon brevet fédéral. L'idée était d'ouvrir un club satellite de celui où je continuais à pratiquer. L'année suivante un club s'est ouvert à Sommières, quelques personnes ont monté un club, ils n'avaient pas d'enseignant : J'y suis allé. Je donnais alors 4 cours par semaine, et je continuais à pratiquer le vendredi soir et le samedi matin. En 1998, j'ai obtenu mon Nidan et j'ai passé le BE, c'est là que j'ai commencé à enseigner de manière professionnelle, j'ai repris un cours universitaire et j'ai développé d'autres clubs : St Drézéry puis Castelnau le lez et St Mathieu de Tréviers.
A.M. : Avez-vous élaboré une approche pédagogique personnelle ou vous inspirez-vous de ce que vous avez découvert au fil des formations (BE) et des stages ?
M.S.: C'est certain : les formations que j'ai reçues m'ont aidé à façonner mon approche pédagogique. J'ai suivi l'école des cadres pendant une dizaine d'années, je n'ai pu me rendre qu'une seule fois au stage national pour enseignants animé par Franck Noël et Bernard Palmier à Boulouris. J'ai aussi suivi la formation des jurys d'examen : tout ça, ça donne une bonne base sur laquelle on peut bâtir une pédagogie. Je dis souvent que dès lors que je découvre quelque chose de nouveau cela va affecter définitivement mon point de vue initial, soit en m'enrichissant de cette nouveauté en l'adoptant, totalement ou partiellement, soit en confirmant mes acquis en la rejetant. Mais même dans ce cas, ma manière de penser a changé parce que j'ai élargi mon point de vue et je comprends mieux alors les points de vue opposés. Les stages eux-mêmes, sans qu'ils soient « pédagogiques », peuvent nourrir des semaines de cours sur les différents thèmes abordés. Après, il y a la personnalité de chacun qui donne une tonalité au cours que l'on dispense et qui est propre à chacun. Je ne remercierai jamais assez tous les participants des stages et formations avec lesquels j'ai échangé, discuté, confronté mes idées, où tout simplement pratiquer.
A.M. : Suivez-vous un Senseï en particulier ? Ou plusieurs ?
M.S.: Je suis assez autonome et je n'ai pas de « Senseï attitré ». Je m'inspire de plusieurs experts et parfois dans plusieurs « styles ».Mes premiers Senseï ont été Gilbert Maillot et Claude Morezzi. Gilbert a animé longtemps l'école des cadres en Languedoc-Roussillon, c'est lui qui m'a beaucoup apporté au niveau technique et sur le plan pédagogique. J'ai appris l'axe technique et l'axe pédagogique, ce qui représente pour moi une base indispensable : un espace structuré à 2 dimensions. Claude m'a quant à lui apporté une chaleur amicale et de précieux conseils.
J'ai ensuite rencontré Philippe Gouttard, il m'a permis de créer un nouvel axe que je qualifierai de perpendiculaire au plan précédent : l'axe de la profondeur technique, c'est sur celui-ci que les principes spécifiques de l'Aïkido s'appliquent. Philippe m'a permis de trouver cette troisième dimension qui s'appuie sur l'enseignement rigoureux que j'avais reçu. Philippe m'invite à aller plus loin dans la compréhension de l'Aïkido qui englobe la technique certes, mais aussi, et surtout, le rapport au corps et l'aspect humain.
Je ne peux pas dire que je suis un Senseï en particulier, mais je peux dire que je suis particulièrement Philippe Gouttard.
M.S.: Le champ d'action et d'application de l'Aïkido est très vaste et les apports sont multiples. Il y a la technique qui demande beaucoup d'efforts et des années de travail, c'est un rigoureux apprentissage sur le corps. Apprendre à connaître le corps, le faire évoluer dans l'espace, comprendre ses limites, le voir évoluer aussi dans le temps, parce que ça prend du temps et au bout du compte, on ne va pas forcément plus loin, mais on va sûrement plus tard. (Clin d'œil)
Il y a les principes techniques qui ne sont vraiment accessibles que lorsque les bases sont acquises et qui ouvrent le chemin de l'abnégation de soi et le contrôle de l'ego. C'est en ce sens que l'Aïkido est pour moi un véritable Art, un Do, et non un simple sport de combat.
Il y a ensuite l'aspect relationnel à l'autre, comment voir l'autre, comment le percevoir et par là même apprendre à se voir soi-même tel que l'on est et non pas tel que l'on voudrait paraître, essayer de corriger ce que l'on considère ou que les autres voient comme des défauts : s'améliorer, progresser.
Il y a l'aspect martial et le rapport conflictuel à l'autre : apprendre à se placer et se positionner dans une situation à risque, évaluer les dangers encourus, pour soi et pour l'autre. Dominer sa peur, ou ses peurs, je ne parle pas de faire peur ou avoir peur, mais de comprendre les principes de peur qui figent le corps ou l'esprit. Apprendre des gestes qui peuvent devenir violents et définitifs. Apprendre à dominer les processus archaïques, instinctifs, ancrés dans l'homme-animal puis fléchir l'esprit pour permettre d'entrevoir une solution pacifique au conflit : apprendre la compassion et la bienveillance.
Il y a le travail sur l'énergie, le Ki, qui par une gestuelle adaptée s'accorde au souffle. Rien de mystérieux, mais un long et sincère travail qui se développe naturellement.
Le tout pour arriver au bien-être qui je pense doit être la finalité à long terme. Alors, on peut commencer enfant et se structurer par cette Voie : Les objectifs seront atteints avec le temps, les enfants seront devenus grands.
A.M. : Cela a-t-il changé votre vie ?
M.S.: Totalement, j'ai clarifié le chemin que je devais prendre. C'est devenu boulimique. Je ne fais que ça : pratiquer, enseigner, pratiquer encore. C'est devenu mon métier. Souvent en rigolant je dis que je fais de l'Aïkido en semaine parce que c'est mon travail, puis le week-end parce que c'est ma passion...
A.M. : Pouvez-vous évoquer votre voyage au Japon ?
M.S.: Mes élèves m'ont offert le billet aller-retour pour fêter mes 10 ans d'enseignement. C'est vraiment super parce qu'aujourd'hui il n'est plus nécessaire d'aller au Japon pour se former, alors je n'y pensais pas vraiment. Ça a été l'occasion et maintenant je pense à y retourner. J'y suis allé fin juillet-début août, il faisait très chaud à l'Aïkikaï. Le Doshu est avenant avec les nouveaux, il vient parler, savoir d'où on vient.
À l'Aïkikaï, la diversité des enseignants est quelque chose de vraiment bien : chacun peut trouver ce qu'il cherche. Tous expriment une facette ou une approche différente de l'Aïkido. Je suis ensuite allé à Kyoto, j'ai appris que la ville avait été sauvée des bombardements de la Seconde Guerre mondiale grâce à un Français qui avait imploré les Américains de l'épargner, vu le grand nombre de temples historiques en bois. Ça vaut le voyage...
M.S.: Deux questions distinctes qui demandent deux réponses.
Tout d'abord, je ne pratique pour l'instant que Sete Iaï qui est le « tronc commun » des Écoles de Iaïdo. C'est une base de travail composé de 12 Katas. Il m'a fallu apprendre une nouvelle attitude et de nouveaux déplacements qui élargissent ainsi mon répertoire « technique ». Ça n'a pas été facile, et ça continuera à ne pas l'être parce que je compte continuer dans cette voie, je présente mon Nidan en juin prochain et j'envisage de préparer le BF de Iaïdo. Ce qui paraissait comme contraire est devenu pour moi complémentaire. Mon professeur de Iaïdo est Jean-Luc Fontaine, 7° Dan d'Aïkido FFAB, 4° Dan de Iaïdo CNK-FFJDA (il est aussi gradé en Judo et en Kendo), le fait de pratiquer Sete Iaï me permet de mieux comprendre aujourd'hui certains placements de nos amis de la FFAB ainsi que leurs formes de corps : idem beaucoup de ce qui sépare les pratiques entre nos deux fédérations est parfois des contraires complémentaires comme les opposés Yin et Yang forme la dynamique du Tao. Par ailleurs, le Iaïdo me permet de clarifier et d'approfondir le travail de l'Aïki-Ken. J'ai eu l'occasion de pratiquer le Iaïdo de l'école Shingake Ryu avec Matsu Oka Senseï, Hanchi 8° Dan qui vient régulièrement en France pour les passages de grades de Iaïdo. Dans cette école il y a Hanmi, tel que je le pratique dans mon Aïkido. C'est intéressant parce que O Senseï a pratiqué le Shingake Ryu de la branche Yagyu. On retrouve aussi ce Hanmi dans le Ken-Jutsu de Kashima Shin Ryu. Ce qui m'amène à la deuxième question concernant les armes.
Pour ma part je considère que l'Aïkido fait partie du Budo japonais. Miyamoto Musashi disait qu'il fallait embrasser tous les arts... Une vie n'y suffirait sûrement pas, mais s'intéresser à tous les aspects du Budo me paraît essentiel pour une meilleure compréhension des choses. Aujourd'hui le monde du sport nous invite à cloisonner les disciplines, mais, dans le Budo japonais, il y a un contexte historique fortement ancré autour du sabre. Sans rentrer dans la polémique, nous savons que Ô Senseï pratiquait le Ken et le Jo, entre autres. Pour des raisons que nous n'exposerons pas ici la fondation Aïkikaï, qui représente la lignée directe de l'Aïkido, a fait le choix de ne pas continuer le travail des armes. Celui qui veut pratiquer les armes doit se rendre dans un Dojo auprès d'un maître qualifié : C'est plus facile au Japon de trouver des maîtres qualifiés... Je pense que la démarche est sincère et c'est un peu ce que je fais en étudiant le Iaïdo.
Pour répondre plus précisément à la question, il n'est pas nécessaire aujourd'hui de pratiquer les armes pour appréhender l'Aïkido. Il est d'ailleurs demandé un strict minimum de connaissance sur ce travail, même pour l'examen du Yondan. Par contre, je voudrais ajouter que si l'on veut travailler les armes, il est impératif de se former. Certains de nos confrères Budoka rient des Aïkidoka qui pratiquent les armes. En tout premier lieu, le travail d'Aïki-Ken et d'Aïki-Jo n'est pas toujours compris, encore moins comme un outil de progression. Mais le plus grave est le « syndrome du samouraï » : Un Ken a la main, et voilà un novice brandir son arme et sa langue en criant à tous les vents des contre-vérités absurdes sur son maniement.
Le plus grave pour moi est de voir lors des stages des pratiquants utiliser des Boken, premier prix, tout venant, jamais entretenu, voire avec plein d'échardes, et les utiliser comme un vrai Boken... Parfois, je me dis que nous avons de la chance de ne pas avoir plus d'accidents dans ce domaine.
A.M. : Je sais aussi que vous êtes très impliqué dans la vie fédérale de la FFAAA. Pourquoi et comment vous impliquez-vous ? Est-ce important pour vous d'être affilié à une fédération agréée par le Ministère de la Jeunesse et des Sports ? Que pensez-vous des mouvements indépendants de toute fédération agréée ? Selon vous, n'est-il pas possible que tous les enseignants (je pense en particulier à l'article de M. Peyrache dans Aïkidoka) trouvent leur place au sein d'une fédération agréée sans perdre leur spécificité et leur autonomie ? Quelles seraient les conditions pour que cela se produise ?
M.S.: En fait, j'ai la présidence du comité départemental de l'Hérault depuis 6 ans : ce n'est pas une très grosse implication dans la vie fédérale. Ça s'est fait par hasard : Personne pour prendre la relève ! J'ai beaucoup reçu de la ligue et du comité précédent, il est normal de donner à son tour. Mais je ne continue pas. Tout d'abord, j'ai mis de coté mon apport professionnel en prenant cette présidence et je me suis exclu des activités d'animations que j'avais auparavant, comme les stages enfants, ceci afin d'être cohérent et d'adopter une approche désintéressée et en conformité avec le statut d'amateur. Je me dois de développer maintenant mon côté professionnel. Par ailleurs, il est temps de passer la main. Je pense que toute structure associative devrait renouveler ses dirigeants en adoptant des statuts précisant que les mandats ne sont pas renouvelables, histoire de faire rentrer du sang neuf et des idées nouvelles, puis laisser mourir les vieux conflits de personne, aller de l'avant : Ça permettrait sûrement de faire avancer les choses, je pense à l'UFA et à l'avenir. Je ne devrais peut-être pas dire ça, mais je le dis.
Faire partie du mouvement fédéral est important. C'est accepter un cadre légitime et juridique, c'est faire partie d'une organisation sur laquelle on doit pouvoir s'appuyer en cas de besoin. Cela doit éviter les dérives, aussi.
Les mouvements indépendants ? Je les comprends parfois, mais pas toujours. Il y a une chose importante que j'ai évoqué tout à l'heure : L'ego... Il y a aussi un manque de reconnaissance aussi, et il faut faire avec. Pour ma part, je pense que lorsque les choses ne vont pas, il faut les changer de l'intérieur, faire des propositions, échanger des idées : ça prend du temps. Parfois, il faut prendre position et se battre contre sa propre formation : C'est arrivé dans notre ligue. Certains sont déçus et quittent les fédérations, c'est dommage ! Par contre pour ceux qui veulent être Khalifes à la place du Khalife : C'est sûrement leur seul choix possible. La question que je me pose est alors qu'adviendra-t-il de leurs élèves après ? Pas des grades officiels, pas de brevet d'enseignant : encore moins de reconnaissance...
Pour ce qui est d'une fédération unique, j'ai un rêve. La reconnaissance de tous avec des droits et des devoirs... J'imagine une fédération qui regroupe les écoles. J'imagine un double système de grades : le grade Dan d'Aïkido, fédéral et officiel, puis le grade Dan d'école, interne et indissociable du nom de l'école qui le délivre. J'imagine une autonomie largement relative pour chaque école avec la mise en place d'un Sete Aïki, qui serait un tronc commun et qui servirait à l'examen de grade Dan officiel. Ainsi untel serait 2e Dan d'Aïkido et 5e Dan de Tartanpion-Ryu, pourquoi pas ? Les pratiquants sincères se reconnaîtront, les élèves de toutes les écoles sauront comment passer des grades officiels et les faux maîtres mourront avec leur école sans laisser d'orphelins qui ne créeront pas de nouvelles disciplines inspirées de tel « style » d'Aïkido... Le plus important est que les pratiquants se sentent bien dans leur club et que l'on n'abuse pas de leur confiance. Il faudrait aussi que les grades officiels soient validés et reconnu par l'Aïkikaï, ou par la FIA, parce que pour l'instant c'est comme si les fédérations étaient des écoles indépendantes vis-à-vis du Hombu Dojo, se distribuant des grades de fédérations entre elles. Pour ceux qui font partie d'autres écoles d'Aïkido, je parle en dehors de la lignée de l'Aïkikaï, comme le Yoshinkan ou les frères ennemis de Iwama-Takemusu-Shin Shin Aïki : je pense qu'il faut voir avant tout l'intérêt des pratiquants... Quoi qu'il en soit, les écoles « légitimes » doivent garder leurs spécificités. Pour les faux maîtres : Qu'en restera-t-il dans 50 ou 100 ans ? Même bien avant...
Pour que ce rêve devienne réalité ? Je ne peux pas répondre en quelques mots, mais il faudrait beaucoup moins d'ego et remplacer tous ceux qui ne sont pas capables d'oublier les vieilles histoires et les vieux conflits qui pourrissent les vrais intérêts de l'Aïkido. Il faudrait accepter que l'Aïkido soit un art qui peut s'exprimer de différentes façons et qu'il n'y ait pas dans ce domaine une seule vérité, mais plusieurs facettes d'une même vérité, même si ces facettes semblent opposées. Souvent je pense que le genre humain a de bien bonnes intentions, mais de bien mauvaises actions : il doit progresser pour pouvoir les réaliser. Il faut alors savoir accepter les imperfections et pardonner, en commençant par soi-même. Tout le monde peut progresser et évoluer, comprendre les points de vue opposés : c'est déjà un bon début. Le reste demande du travail, mais surtout de la volonté.
A.M. : Y a-t-il un sujet que vous souhaiteriez évoquer en particulier ?
M.S.: Je voudrais terminer par quelque chose de positif : juste dire que le plaisir de la pratique est une source intarissable qui peut nourrir sans cesse notre motivation. Merci aux Senseï et à tous ceux qui en ont permis la transmission.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire