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dimanche 6 juillet 2025

L’Aïkido et les quatre hormones du bonheur



L’Aïkido et les quatre hormones du bonheur

ou

4 bonnes raisons de pratiquer l’Aïkido

La science considère que quatre hormones, la dopamine, l'ocytocine, les endorphines, la sérotonine, favorisent des sentiments positifs comme le bonheur et l'amour. Pour chacune d'entre elles, certaines actions ou expériences permettent de les stimuler, comme écouter de la musique, faire du sport, passer du temps avec ses proches…

1 – La dopamine

Souvent appelée hormone du plaisir, la dopamine (neurohormone) est produite par l’hypothalamus, c’est un neurotransmetteur qui serait à l’origine du sentiment de plaisir lors de l’accomplissement de certaines activités, dont des comportements indispensables à la survie. Il peut s’agir du fait de se nourrir, de s’hydrater, de se reproduire ou encore de s’occuper de son enfant… La libération de la dopamine permettrait un bonheur instantané (circuit de la récompense) encourageant l’individu à renouveler ces pratiques.

Mais elle ne fait pas que délivrer du bien-être. Impliquée dans la modulation de circuits aux fonctions très variées, motrices, psychiques ou comportementales, elle joue un rôle modulateur essentiel à ces fonctions.

Cette molécule revêt aussi une facette bien plus sombre. Elle est impliquée dans les mécanismes de l’addiction, et un déficit en dopamine peut générer des troubles moteurs ainsi que le développement de certaines pathologies comme la maladie de Parkinson, le TDAH ou encore la schizophrénie.


2 – L’ocytocine

Plus connue comme hormone de l'attachement « mère-enfant », l'ocytocine est un neuropeptide sécrété par l'hypothalamus et excrété par l'hypophyse postérieure. Elle a un rôle connu chez les êtres humains, notamment en ce qui concerne la confiance, l'empathie, la générosité et même la sexualité.

L’ocytocine a plusieurs effets physiologiques :

  • elle réduit le stress et l'anxiété

  • elle réduit la pression sanguine

  • elle réduit le taux de cortisol

  • elle confère une meilleure tolérance à la douleur.


3 - Les endorphines

Les endorphines sont un opiacé ayant des propriétés antalgiques équivalentes à celles procurées par la morphine, le terme « endorphine » étant une contraction des mots « endogène » et « morphine ».


Agissant comme cette dernière, douleur et tracas sont largement atténués, c’est pourquoi les endorphines sont qualifiées "d'hormone du bonheur". Elles font partie des hormones qui procurent un véritable état de bien-être et sont liées au bonheur et la sensation de plaisir.

Elles se fixent sur les récepteurs opioïdes qui sont les mêmes que pour la morphine. C’est un neurotransmetteur qui est aussi produit par les cellules du système nerveux central.

En faisant de l'exercice physique, la fabrication d'endorphines peut être augmentée jusqu'à dix fois la quantité normale. On recommande souvent aux personnes un peu déprimées, aux anciens fumeurs, anciens buveurs et a fortiori aux personnes opioïdo-dépendantes en cours de sevrage, de reprendre progressivement une activité physique régulière comme le jogging, le vélo ou la natation, au moins trente minutes par jour à un rythme soutenu, ce qui augmente naturellement la production d'endorphines. En effet, l’activité physique agit comme un stress sur l'organisme, lequel y répond par la libération d’endorphines.

Les endorphines sont aussi libérées naturellement après un orgasme. Ce qui provoque la détente, la relaxation et même l'envie de dormir après un acte sexuel. Les endorphines sont ensuite rapidement dégradées, leur effet est court.

Ajoutons que les endorphines :

  • ont une action anti-fatigue

  • contrôlent la fréquence respiratoire et cardiaque

  • ont un effet hypnagogique (démarrage du sommeil)

  • améliorent les réponses immunitaires

  • et ont un effet bénéfique sur le transit intestinal.


4 – La sérotonine

La sérotonine est, quant à elle, connue comme étant une hormone du bonheur, stabilisatrice de l’humeur dans le temps. Elle est d’ailleurs très utilisée dans le traitement de la dépression.

La sérotonine se trouve dans le cerveau et dans le système digestif et est impliquée dans la régulation de fonctions telles que la thermorégulation, les comportements alimentaires et sexuels, le cycle veille-sommeil, la douleur, l'anxiété ou le contrôle moteur.

Son activité débute dans le cerveau où elle joue le rôle de neurotransmetteur en n'y représentant que 1 % du total présent dans le corps, mais elle y joue un rôle essentiel. Elle est notamment impliquée dans la gestion des humeurs et est associée à l'état de bonheur.

La sérotonine est indispensable à la survie des mammifères dont l'être humain. Lorsqu'elle est à un taux équilibré, elle pousse ainsi l'individu à maintenir une situation qui lui est favorable. Elle a un effet antagoniste à celui de la dopamine qui favorise, au contraire, la prise de risque et l'enclenchement du système de récompense.

Elle est, en outre, également impliquée dans la régulation du cycle circadien, dans l'hémostase (phénomène naturel qui permet l'arrêt du saignement en cas de blessure), dans la mobilité digestive, mais aussi dans divers désordres psychiques tels que stress, anxiété, phobies ou dépression.

La quantité de sérotonine libérée dans le système nerveux central est augmentée avec l'activité motrice. Dans le domaine sportif, la sérotonine est reconnue pour ses effets régulateurs de l’humeur et la sensation de bien-être.

Une activité physique soutenue entraîne une libération de sérotonine et les effets à court terme se font ressentir chez l’individu quelques minutes après le début de l'activité.

Les effets à long terme, quant à eux, peuvent prendre de plusieurs heures à plusieurs jours avant de produire leur effet. Les effets à long terme, combinés à la pratique régulière d’activité physique soutenue, se résument :

  • à un équilibre général de bien-être

  • à une régulation du sommeil et de la faim

  • à une diminution du stress, de l’anxiété et des signes et symptômes dépressifs

  • à un effet bénéfique sur l’apprentissage et la mémorisation.

La sérotonine joue un rôle dans la résorption osseuse (lorsque les os se dégradent et que le calcium qui en est libéré est absorbé par le sang), surtout après la pratique d’un sport à impact tel que le ski de bosses et la course à pied.


Et l’Aïkido ?

Rester positif, c'est souvent une question d'équilibre.

L'alimentation, l'exercice, le sommeil, une attitude positive sont des éléments-clés pour garantir cet équilibre et stimuler la production de neurotransmetteurs essentiels.

L’homéostasie, c’est-à-dire de maintenir le corps en bonne santé, est favorisée par la pratique d’une activité physique modérée.

La pratique de l’Aïkido déclenche :

  • la dopamine (circuit de récompense) par une activité pour son bien-être et par le fait d’atteindre un but ou de finir une tâche

  • les endorphines (anti-douleur) par l’activité sportive et le rire

  • l’ocytocine (amour) par le toucher physique, le fait d’aider autrui ou l’acte de sociabilisation

  • la sérotonine (humeur) par la pleine conscience ou un état méditatif.


Quatre bonnes raisons de pratiquer !

À bientôt sur le tatami.

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